Collectifs et programmes de recherche

Les membres du GRIPIC développent de nombreux partenariats et relations avec d’autres laboratoires de recherche et institutions, au sein des sciences de l’information et de la communication et plus largement des sciences humaines et sociales. Ces coopérations prennent différentes formes: programmes de recherche, collectifs et réseaux de recherche, groupement d’intérêt scientifique, séminaires co-organisés, etc. Elles sont essentielles pour enrichir l’analyse des phénomènes de communication, et participent également à l'animation du champ des SIC en favorisant les échanges entre pairs.

Ces relations de recherche se déploient dans différents cadres institutionnels, à trois niveaux: au sein de Sorbonne Université, à une échelle régionale et nationale, ou internationale.

Collectifs et programmes de recherche

Les membres du GRIPIC sont particulièrement investis dans diverses relations de recherche au sein de Sorbonne Université, favorisant le travail interdisciplinaire.

Ils dirigent ou ont dirigé des programmes financés par Sorbonne Université:

  • GIRANIUM (2016-2018), Girardin numérisé, ou la naissance des industries culturelles.

    Projet financé par le Programme Émergence @ Sorbonne Universités, sous la direction d’Adeline Wrona, avec la Bibliothèque nationale de France et Les Archives de l’Institut de France. Équipe GRIPIC : Lisa Bolz, Juliette Charbonneaux, Sophie Corbillé, Emmanuelle Fantin, Pierre-Carl Langlais.
    Au cours de ce programme, les chercheurs ont analysé la naissance des industries médiatiques du 19e siècle à nos jours, avec une attention particulière donnée aux relations entre les figures, les métiers et les imaginaires des industries médiatiques et culturelles (journalisme, publicité, nouvelles technologies) et le territoire de Paris.
    Voir l’ouvrage collectif Paris capitale médiatique. Presse et ville au XIXe siècle, dans la collection Médias des PUV (2023).
     

  • TRANSNUM (2017-2018), Transformations du/par le numérique

    Programme de Soutien à des actions transversales structurantes à Sorbonne Universités - SATS-SU 2016, avec le COSTECH (Université technologique de Compiègne). Équipe GRIPIC : Karine Berthelot-Guiet, Juliette Charbonneaux, Sophie Corbillé, Pauline Escande-Gauquié, Olivia Foli, Yves Jeanneret, Valérie Jeanne-Perrier, Joëlle Le Marec, Caroline Marti, Laurent Petit, Denis Ruellan, Julien Tassel, Hécate Vergopoulos, Adeline Wrona.
    L’objectif de ce programme était d’interroger les transformations liées au numérique en adoptant une perspectives interdisciplinaire et une réflexion épistémologique sur la manière dont chaque champ de recherche est impacté par ces transformations. 

 

Les membres du GRIPIC travaillent en outre avec divers Instituts de Sorbonne Université :

  • en participant à leur comité de pilotage, comme avec l’Observatoire des patrimoines (OPUS - https://institut-opus.sorbonne-universite.fr)

  • ou en menant des échanges pédagogiques avec eux, comme c’est le cas avec l’Institut de l’Océan (https://institut-ocean.sorbonne-universite.fr)  ou l’Institut de la transition environnementale (ITE - https://ite.sorbonne-universite.fr)

Certains membres ont aussi été à l’origine de la création du Centre d’expérimentation en méthodes numériques pour les recherches en Sciences humaines et sociales (CERES - https://lettres.sorbonne-universite.fr/recherche/ums-ceres). Sa mission principale est d’offrir un accompagnement aux chercheurs et chercheuses, doctorants et doctorantes en SHS souhaitant recourir à des méthodes numériques et à des outils informatiques pour développer leurs recherches.

Ils participent enfin à des réseaux qui réunissent les trois facultés de Sorbonne Université (Médecine, Sciences-ingénierie, Lettres), comme le SiRIC Cancer Curamus (Cancer United Research Associating Médecine, University & Society) qui a l’ambition d’accélérer la recherche sur des cancers.

Les membres du GRIPIC sont particulièrement actifs dans des programmes de recherche nationaux :

  • ANR Tractive (2022-2026): Towards a computational multimodal analysis of film discursive aesthetics (Vers une analyse multimodale automatique de l'esthétique discursive filmique). Coordonné par Lucile Sassatelli (Université Côte d’Azur), avec Virginie Julliard du GRIPIC.
    TRACTIVE est un projet interdisciplinaire (informatique, sciences de l’information et de la communication et linguistique) qui vise à caractériser et quantifier la représentation du genre et l’objectivation des femmes dans les films et les médias visuels en concevant une analyse du discours multimodal basée sur l’intelligence artificielle. La conception de modèle d’apprentissage profond incluant l’expertise des SHS sur des corpus de films, de séries télévisées et de vidéos collectées sur les réseaux sociaux numériques entend permettre d’identifier des modèles discursifs visuels complexes tels que les régimes scopiques genrés (male et female gaze), qui véhiculent des représentations biaisées.

  • ANR Armaguedon (2021-2023) : Approche interdisciplinaire en génomique, écologie urbaine et éco-épidémiologie pour une meilleure gestion des rats à Paris. Porté par Aude Lalis (Institut de Systématique, Evolution, Biodiversité - ISYEB), avec Hécate Vergopolous du GRIPIC.
    Les rats bruns font partie des espèces synanthropes les plus abondantes vivant dans des habitats urbanisés, mais aussi les moins étudiées dans de tels environnements. Leur large répartition dans les villes pourrait potentiellement mettre des organismes infectieux zoonotiques en contact avec des personnes. Le manque de connaissances sur l'écologie spatiale du rat en ville nuit à l'efficacité des programmes de gestion mais compromet surtout la gestion des risques sanitaires associés. Pour combler cette lacune, ce programme vise à développer une nouvelle approche combinant écologie urbaine, génomique, parasitologie, microbiologie et perception sociale afin d'étudier les populations de rats bruns dans la ville de Paris. La collaboration interdisciplinaire entre scientifiques et administrateurs urbains structurera un programme intégré de gestion des rats, développant ainsi de nouvelles options pour le contrôle des populations de rats et pour une meilleure perception sociale du rat dans la société.

  • ANR Numapresse (2017-2023), Pour une histoire littéraire et culturelle de la presse française, du papier à l’écran. Coordonné par Marie-Ève Thérenty (Université Paul-Valéry Montpellier III – RIRRA21), avec Lisa Bolz, Juliette Charbonneaux, Valérie Jeanne-Perrier, Pierre-Carl Langlais,  Denis Ruellan, Adeline Wrona du GRIPIC. 
    Numapresse vise à proposer une nouvelle histoire culturelle et littéraire afin de mettre en évidence des lignes de force structurelles de la presse française du XIXe siècle à aujourd’hui. Elle s’appuie sur la numérisation des journaux mise en œuvre par les campagnes successives développées sous l’impulsion des bibliothèques patrimoniales et des musées, sur la création de nouveaux outils numériques et sur une méthodologie croisant les apports des études littéraires, de l’histoire culturelle et des sciences de l’information et de la communication. Plutôt que de mettre en avant le paradigme de la rupture radicale, Numapresse cherche à explorer l’existence de généalogies historiques. Le programme met donc au centre de sa réflexion la remédiation de la presse imprimée sous une forme numérique et propose d’appliquer à ces textes fraîchement numérisés des protocoles et des outils de lecture technologiquement innovants qui s’inspirent des outils contemporains de production numérisée de l’information. Les chercheur.e.s du programme s’attache enfin à étudier les pratiques, les poétiques et les imaginaires caractéristiques de la culture médiatique et dans ce sens ce projet continue l’exploration scientifique entreprise pour le XIXe siècle par La Civilisation du journal (2011) et par le projet Médias 19 (www.medias19.org). Ce programme a réuni de nombreux chercheurs français et d’universités étrangères.

 

Les membres du GRIPIC participent également à divers réseaux nationaux :

  • Le réseau AGAPE (Alimentation, gastronomie et analyse des pratiques communicationnelles) est un réseau national de chercheurs questionnant le vaste domaine des pratiques gastronomiques et alimentaires dans ses évolutions historiques, ses transformations esthétiques, médiatiques, ses approches épistémologiques. De nombreuses questions sociétales sont posées : enjeux environnementaux, de santé, enjeux marchands etc. Les chercheurs issus de nombreux laboratoires de recherche sont impliqués à titre individuel dans ce réseau et ils se retrouvent à l'occasion des événements scientifiques organisés par les différents membres : journées d'étude, colloque. Au sein du GRIPIC, plusieurs chercheurs animent et participent à ce réseau comme Camille Brachet (co-fondatrice du réseau), Marie-Lise Buisson, Julien Tassel, Caroline Marti (membre du bureau d'AGAPE). 

  • Le GIS Journalisme rassemble 5 laboratoires travaillant sur le journalisme :  le CARISM (Centre d’analyse et de recherche interdisciplinaires sur les médias de l’Institut français de la presse, Université Paris Panthéon-Assas), le CRAPE (Centre de recherche sur l’action politique en Europe, de l’Institut d’études politiques (Université Rennes 1), ELICO (Équipe de recherche de Lyon en Sciences de l’information et de la communication), le GRIPIC (CELSA-Sorbonne Université), et depuis 2018 le Gresec (groupe de recherche sur les enjeux de la communication). Il a pour objectif de favoriser les échanges entre chercheurs, et la visibilité des recherches sur le journalisme. Pendant plusieurs années, un colloque international était organisé collectivement chaque année. Il a été accueilli par le GRIPIC en 2015 (« le journalisme et ses outils »).

  • GIF2iF (innovation, interdisciplinarité formation) : créé en 2018, le GRIPIC en est l’un des membres actifs (Laurent Petit assure la co-présidence). Le groupement a pour vocation de mettre en réseau des chercheurs et des équipes qui s’attachent à analyser les phénomènes d’innovation dans la formation, en lien notamment avec l’innovation technologique.

 

Enfin, les chercheurs et chercheuses du GRIPIC co-animent des séminaires avec des collègues en SIC ou SHS d’autres universités.

  • Le séminaire Genre, médias et communication, organisé par V. Julliard (GRIPIC) et N. Quemener (l’IRMÉCCEN de l’Université Paris 3, puis GRIPIC à partir de 2022). Ce séminaire Genre, médias et communication présente une série de travaux s’attachant à la question du genre dans la communication et les médias. Des dispositifs d’écriture numérique aux représentations médiatiques en passant par les discours institutionnels, le genre est l’un des rapports sociaux qui organise le monde social et les pratiques au même titre que la classe sociale ou la catégorisation ethnoraciale. Aussi ce séminaire se propose-t-il d’ouvrir un espace de discussion autour des dimensions identitaires et performatives du genre, des modèles de masculinité et de féminité promus et négociés dans les médias et de la sexuation des usages médiatiques. L’objectif est de décrypter les modalités de la représentation et de l’expression du genre, à travers l’analyse des modes de catégorisation, des performances et des traces (ou de l’absence de traces) corporelles dans différents dispositifs médiatiques (web, presse, télévision, cinéma). 

  • Le séminaire Communication, cultures et marchés, organisé par Caroline Marti et Eleni Mouratidou jusqu’en 2022 puis Amaia Errecart (LabSic). Les relations entre communication, cultures et marchés sont au cœur de nombreuses questions de recherche, dans un contexte de forte intensité et de sophistication de leurs interactions. Les approches communicationnelles offrent une possibilité privilégiée pour en saisir les enjeux, les modalités, pour comprendre les imaginaires et représentations qui les soutiennent, pour questionner les incidences des phénomènes communicationnels observables, leur portée sociale et éthique. Quelle « expression de l’économie dans sa culture » (Benjamin,1989, p. 476) ? Comment se requalifient symboliquement et pragmatiquement les organisations marchandes (Marti 2019, Mouratidou 2020), avec quelles prétentions culturelles, voire médiatiques (Jeanneret, 2014) ? Comment s’approprient-elles et créent-elles des dispositifs culturels singuliers ou hybrides ? Comment les acteurs de la culture se représentent-ils les publics et les marchés, comment les abordent-ils, avec quelles médiations, quelles préservations symboliques ? Le séminaire  a vocation à favoriser les échanges entre les chercheurs et doctorants de ces laboratoires. Le rapprochement des équipes de recherche à l’occasion du séminaire vise à s’ouvrir aux approches des industries culturelles et créatives et à celles des médiations marchandes et culturelles. 

Les membres du GRIPIC sont particulièrement actifs dans plusieurs réseaux de recherches internationaux:

  • Le réseau Numératie publicitaire: Issu d'une réflexion débutée en 2016 autour des transformations de la communication des marques dans des approches communicationnelles, le réseau international Numératie publicitaire-Advertising Digital Literacy a été lancé en 2017 avec l'invitation d'Eneus Trindade (USP) dans le cadre de la Chaire Sorbonne Université Numératie publicitaire (2017-2018). Il réunit désormais des chercheurs internationaux en communication  spécialistes de la publicité, des marques et de la consommation(français, belges, suisses, américains, anglais, espagnols, italiens, portugais, chiliens, brésiliens, argentins). Depuis 2019, le groupe se réunit annuellement dans le cadre d'une session organisée par Karine Berthelot-Guiet, dans le cadre du colloque international HCII-SMSC (Human Computer Interaction - Social Media and Social Computing).

    • 2018 Transformations des prises de parole de marques : Numératie publicitaire, genres et générations, Approches internationales".

    • 2019 Social Media: Towards an Advertising Digital Literacy 

    • 2020 Digital Advertising Literacy: Genericity, Gender, Generation

    • 2021 Advertising Digital Literacy : of Humans and Machines

    • 2022 Brands and Advertising Digital Literacy
       

  • L’International Media Nostalgia Network (Réseau international médias et nostalgie) est un réseau de recherche international anglophone et transdisciplinaire, ouvert à tous les chercheuses et chercheurs de sciences humaines et sociales, philosophie, arts ou humanités qui s’intéressent aux formes contemporaines ou historiques de la nostalgie et des médias. Les médias sont ici entendus dans un sens volontairement large, avec pour objectif de générer du dialogue et des rencontres entre des approches épistémologiques et méthodologiques très variées. Fondé en 2015 par Emmanuelle Fantin (Sorbonne Université, France), Ekaterina Kalinina (Jönköping University, Sweden), Manuel Menke (University of Copenhagen, Denmark) et Katharina Niemeyer (Université du Québec à Montréal, Canada), le réseau fédère aujourd’hui plus presqu’une centaine de chercheurs de toutes aires géographiques et culturelles. Il organise régulièrement des événements scientifiques, et est à l’origine de nombreux projets de recherches nationaux ou internationaux. https://medianostalgia.org/

  • Le réseau L’Observatoire des discours d'Europe : Ce réseau européen en construction réunit des chercheuses et des chercheurs autour d’une thématique commune : les discours suscités par l’Europe et l’Union européenne dans l’espace public européen contemporain. Il a la volonté d’étudier les débats publics sur l’Europe à partir des formes et matérialités discursives en circulation, en associant notamment analyse des discours politiques et analyse des discours médiatiques. Le réseau se constitue progressivement autour de publications communes (la revue De Europa, notamment) et de colloques internationaux qui ont lieu tous les deux ans dans une université européenne. La dynamique de recherche a été initiée à Besançon en 2013, s'est poursuivie à Bruxelles en 2015, à Turin en 2017, à Bucarest en 2019, à Chypre (en distanciel) en 2021. En 2023, le GRIPIC accueillera la prochaine manifestation du réseau, avec un colloque organisé par Juliette Charbonneaux.

 

Les chercheurs et et chercheuses du GRIPIC co-organisent régulièrement en outre des séminaires avec des collègues exerçant dans des universités étrangères. À titre d'exemple : 

  • Le séminaire Médiamorphoses, porté par Valérie Jeanne-Perrier et Pauline Escande-Gauquié, a été organisé en 2021, avec Camille Alloing de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

  • Le séminaire Correspondance et reportage de guerre (2018- 2021), organisé par D. Ruellan dans le cadre de l’ANR Numapresse, a accueilli des chercheuses et chercheurs de France, de Belgique et de Québec.  A partir de corpus circonscrits à des événements bien couverts par les reporters, ses participants ont contribué à une réflexion sur le genre du reportage et ses mutations. Ils ont aussi exploré de nouveaux outils d'analyse à distance de corpus volumineux et d'établir des méthodes de text mining adaptées aux contenus et formes médiatiques. Le séminaire s'est achevé par la publication du dossier dans la revue internationale multilingue Sur le journalisme - About journalism - Sobre jornalismo en juin 2022.